Le prêt d’honneur est une des aides qui visent à faciliter la création ou la reprise d’une entreprise. Destiné aux entrepreneurs (créateurs ou repreneurs d’entreprises), le prêt d’honneur évite aux entrepreneurs d’engager leur patrimoine personnel dans la création de leur activité professionnelle. Il est également pour ceux qui veulent se lancer sans argent.
Le prêt d’honneur, quelques détails pour mieux comprendre
Le prêt d’honneur est un emprunt à taux zéro (aucun intérêt). Il est accordé en nom propre à l’entrepreneur sans imposer de garantie. Le montant perçu est déposé sur le compte de l’entreprise comme apport au capital social ou pour financer le besoin en fonds de roulement.
Dans le cas où la société est une personnalité morale, le montant du prêt est considéré comme une avance remboursable.
Note, certains organismes accordent le prêt d’honneur à des particuliers, porteurs d’un projet personnel.
Le prêt d’honneur est donc une aide au développement de l’activité accordée aux créateurs d’entreprises mais également aux jeunes entrepreneurs dans une période qui couvre les trois premières années de leur activité.
Généralement, la période de remboursement ne va pas au-delà de cinq ans pour un montant maximum du prêt de 100 000 euros. Pourtant, selon les situations, le prêt d’honneur peut être assorti d’un « différé de remboursement » d’un an, repoussant d’autant les premières mensualités et accordant aux entrepreneurs une marge de sécurité lors du démarrage de leurs activités professionnelles d’entrepreneurs.
Ces entrepreneurs, créateurs ou repreneurs, bénéficient de l’accompagnement de l’organisme prêteur et du suivi du développement de l’entreprise, au moins pendant la période de remboursement du prêt d’honneur.
Par exemple, cet accompagnement peut aider le jeune créateur d’entreprise dans le choix d’un statut juridique adapté à son activité.
Le statut juridique de SCI n’est pas éligible au prêt d’honneur.
Les organismes et les associations qui accordent les prêts d’honneur développent une sensibilité locale. En effet, ce sont prioritairement les sociétés dont le siège social est situé dans la même région géographique qui recueillent la confiance de ces organismes et qui bénéficient de l’attribution des prêts d’honneur. Cette proximité géographique permet également un accompagnement simplifié des projets financés et des entrepreneurs.
Qui accorde le prêt d’honneur et pour quoi ?
En France, les prêts d’honneur sont distribués par des associations : France Initiative et ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique), des réseaux privés : le Réseau Entreprendre (PME et ETI) et France Active, et des organismes financés par l’Etat : Conseil Général, Caisse des Dépôts, Pôle Emploi, BPI France, etc.
Lorsqu’il appuie l’attribution d’un prêt bancaire (ou autre), le prêt d’honneur est présenté comme un levier permettant à l’entrepreneur de lever les réticences des banques ou des établissements bancaires.
En matière de prêt d’honneur, les banques accordent généralement (environ) 7,3 euros de financement pour 1 euro de prêt d’honneur.
Quelles sont les formalités pour obtenir un prêt d’honneur ?
Les entrepreneurs créateurs ou repreneurs d’entreprises accomplissent les formalités de demande du prêt d’honneur en présentant un dossier solide afin de soutenir la viabilité de leur projet de création ou de reprise d’entreprise. En effet, même en tenant compte des spécificités du prêt d’honneur, les formalités pour l’obtenir sont sensiblement identiques aux formalités d’obtention d’un emprunt bancaire classique.
Pour convaincre le comité d’agrément formé d’experts-comptables, d’avocats, de chefs d’entreprise ou de banquiers, les données du business plan ont une importance majeure pour l’entrepreneur qui doit gagner la confiance des organismes d’accompagnement au niveau professionnel mais aussi au niveau personnel.
Si ce comité d’agrément accorde le prêt d’honneur, l’entrepreneur signe un contrat l’engageant au remboursement.
L’entrepreneur en quête d’un prêt d’honneur peut en faire la demande à plusieurs organismes afin de multiplier ses chances ou cibler ceux qui accordent les montants les plus hauts ; par exemple, France Active : entre 3 000 et 30 000 euros, l’AIDE : 10 000 euros en moyenne, et le Réseau Entreprendre : jusqu’à 100 000 euros pour les projets les plus innovants.